When the mountain changed its clothing

Au Théâtre de la ville, place du Châtelet, vendredi dernier, un spectacle du Festival d'automne à Paris. Vous avez forcément croisé cette affiche dans le métro.

 Ca commence. Elles sont sur scène, ont entre 10 et 20 ans, et des survêtements ingrats. D'accord, Ma Ninette, je rends les armes : oui, les joggings c'est moche moche moche mais c'est o-bli-ga-toire en cours de gym, tu vois bien, même sur scène on comprend que "c'est gym" grâce à ces horribles machins flasques et disgracieux..

Reprenons

Elles sont sur scène, une classe entière, une trentaine de blondes, rondouillettes ou sublimes, grandes et petites, toute une déclinaison de filles. Une note se détache des petits bruits dus à leurs déplacements, une note sourde, puis forte, de plus en plus forte, une puissance incroyable qui émane de ces jeunes filles, et c'est parti. Des jeux de sport, des rondes, des tablées de cantine, de petits moments de vie, des rires et des pleurs, portés par des chants contemporains ou traditionnels, des poèmes en anglais ou en allemand, des mimes. 

Soudain des robes, ensuite un vol de bottes en plastique.

 

Des couleurs chamarrées, des perruques blondes,
des jeux de main et des rires.

A elles toutes, elles forment un seul corps qui nous défie,
nous boude ou nous questionne
d'un regard direct, frontal, impressionnant.
Les lucioles et leur cousin n'en perdent pas une miette.
Un voyage.

La Crapaudine

Théâtre musical en anglais surtitré français

conception, mise en scène & musique : Heiner Goebbels
chœur : Vocal Theatre Carmina Slovenica
textes : Jean-Jacques Rousseau, Joseph Eichendorff, Adalbert Stifter, Gertrude Stein, Alain Robbe-Grillet, Marlen Haushofer, Marina Abramovic & Ian McEwan
musique : Johannes Brahms, Arnold Schönberg, Karmina Šilec, Sarah Hopkins & Heiner Goebbels